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Bilan du blog

9 Avr

Metropolitain-poly-arts :  De leur aspect extérieur teinté par l’art nouveau du début du XXème siècle à des accents plus contemporains, les stations de métro et l’univers du métro en général semblent bien être un lieu d’expression à part entière de différents domaines culturels et artistiques.  Etant étudiants en histoire de l’art, ce projet de blog nous a semblé des plus intéressants. D’une part du fait du caractère assez original dont il relevait et d’autre part de la méconnaissance d’éléments artistiques pourtant visibles de tous. Ce blog, de par le temps imparti pour sa réalisation, ne propose pas une vision complète des différents thèmes et stations que nous aurions pu aborder. En effet nous nous somme axés sur quelques éléments clefs, préférant rester proches de notre projet initial et du titre du blog en cherchant à montrer combien le métro était marqué par toutes formes d’arts : Des arts muraux, de l’architecture, de l’art contemporain, de la photographie, du cinéma, de la musique…

Dans notre tour d’horizon, nous aurions pu également parler de stations telles que :  Chaussée d’Antin – La Fayette, Cluny la Sorbonne, Madeleine, Saint Germain-des-prés, Bobigny, Abbesses, ou de stations qui revêtent temporairement un aspect culturel ou bien encore revenir au cinéma avec des films comme Subway de Luc Besson ou La Grosse Caisse de Alex Joffé avec Bourvil et Paul Meurice, qui tiennent le métro pour unité de lieu. Il était donc compliqué de centraliser l’infinité des sujets que nous pouvions traiter mais pour poursuivre la découverte passionnante des recoins secrets du métro, nous vous conseillons le livre Je vous emmène au bout de la ligne- Tribulations et secrets d’un conducteur de métro de Rodolphe Macia et Sophie Adriansen (voir référence bibliographique ci-dessous).

MACIA, Rodolphe., ADRIANSEN, Sophie, je vous emmène au bout de la ligne –Tribulations et secrets d’un conducteur de métro, Edition Max Millo, Paris, 2010.

En espérant que ce blog ait pu vous donner une nouvelle vision du métro, vos deux agents vous quittent en cette fin de voyage. Et comme nous disent nos amis de la RATP  » Nous vous invitons à descendre « .

 

Le kiosque des noctambules

4 Mar
- Le kiosque des noctambules -

– Le kiosque des noctambules –

Au centre de Paris, place Colette, en face du bâtiment du  Palais-Royal et au pied de la Comédie Française, nous voici nez-à-nez avec une création des plus originale à la station Palais-Royal Musée du Louvre : le kiosque des noctambules. Intitulé à l’origine l’Impertinente,  il est crée en l’an 2000 par l’artiste français plasticien Jean-Michel Othoniel, qui nous propose une installation étonnante en guise de bouche de métro.

Commandée à l’artiste, qui avait remporté le concours organisé par la RATP pour le centenaire de la construction du métropolitain, cette œuvre contemporaine est composée  d’un ensemble de sphères de fonte d’aluminium et de verre de « Murano » (une île située au nord de Venise) qui semble assemblées comme un collier de perles. Les fils de ce « bijoux » urbain  remplacés par une structure en aluminium, on conviendra que c’est plus solide !

Les six colonnes sont surplombées de deux coupoles rappelant les anciens manèges ou les kiosques parisiens du début du siècle. Deux coupoles couronnées par deux petits personnages de verre qui se font discret et qui veillent sur la station.

- Deux petits personnages en verre soufflé, au sommet de chacune des deux coupoles -

– Deux petits personnages en verre soufflé, au sommet de chacune des deux coupoles –

Par ailleurs, les deux coupoles se distinguent par leurs contrastes de tons, les tons froids de la nuit pour l’une  et les tons chauds du jour pour l’autre, pour attirer l’ œil  des noctambules qui y passent, de la tombée de la nuit aux premières lueurs de l’aube et  apporter de la  couleur dans ce Paris qui nous paraît parfois bien gris.

Cependant, cette oeuvre dans son intégralité ne se situe pas seulement en surface, mais continue quand nous pénétrons dans la bouche de métro avec des motifs et matériaux faisant écho à la structure présente à la surface.

- L'oeuvre de Jean-Michel Othoniel Le kiosque des noctambules, se poursuit au cœur de la station Palais Royal-

– L’oeuvre de Jean-Michel Othoniel, Le kiosque des noctambules, se poursuit au cœur de la station Palais Royal-

Soyez patients chers voyageurs, l’art dans les profondeurs du métropolitain est à la prochaine station !

Les édicules du métropolitain à travers le monde

3 Mar

Un certain nombre de copies d’édicules Guimard du métro parisien se sont vues offertes à des villes à travers le monde , la RATP recevant en échange des oeuvres d’arts d’artistes locaux pour orner certaines de ses stations :

-La station Picoas du métro de Lisbonne reçoit un édicule Guimard en 1995, la même année, la RATP installe la Fresque en Azuelos de l’artiste peintre Manuel Cargaleiro à la station Champs-Elysées Clemenceau

-Accès de la station picoas du métro de Lisbonne-

-Accès de la station picoas du métro de Lisbonne-

-fresque en azulejos, du métro de Lisbonne-

-fresque en azulejos-

-La station Bella Artès du métro de Mexico reçoit un édicule Guimard en 1997. En retour la RATP installe à la station Palais Royal-Musée du Louvre l’oeuvre La pensée et l’Âme huicholes de l’artiste  mexicain Santos de la Torre Santiago

-Station Bella Artes du métro de Mexico-

-Station Bella Artes du métro de Mexico-

-La Pensée et l’Âme des huicholes-

-La Pensée et l’Âme des huicholes-

–  La station Van Buren Street du métro de Chicago reçoit un édicule Guimard en 2001. En retour la RATP installe à la station Bir-Hakeim l’oeuvre Night and Day  de l’artiste    plasticienne américaine Judy Ledgerwood en 2008.

-Station Van Buren Street du métro de Chicago-

-Station Van Buren Street du métro de Chicago-

-Night and Day-

-Night and Day-             

- L'autre extrémité de l'oeuvre à la station Bir-Hakeim, cette fois dans des tons chauds -

– L’autre extrémité de l’oeuvre à la station Bir-Hakeim, cette fois dans des tons chauds –

 

-La station Kievskaia du célèbre métro moscovite reçoit un édicule Guimard  en 2007, et deux ans plus tars la RATP installe l’oeuvre Ryaba la Poule de l’artiste Ivan Loubennikov à la station Madeleine.

-Station Kievskaya du métro de Moscou-

-Station Kievskaia du métro de Moscou-

-Ruyba la poule-

-Ruyba la poule-

On peut par ailleurs noter deux cas particuliers :

-La station Square Victoria du métro de Montréal reçoit en 1967 un authentique édicule Guimard du métropolitain parisien suite au démantèlement de l’ancien édicule de la station Etoile. la RATP recevant en échange la mosaïque de verre La Voix Lactée de l’artiste Geneviève Cadieux installé à la station Saint-Lazare.

-Station Square Victoria du métro de Montréal-

-Station Square Victoria du métro de Montréal-

-Voix Lactée-

-Voix Lactée-

– la ville de Washington installe un édicule Guimard à la National Gallery of Art. faisant de cet édicule expatrié le seul à ne pas être utilisé comme un accès au métro.

-édicule Guimard, dans Jardin des sculptures de la National Gallery of Art de  Washington-

-édicule Guimard, dans Jardin des sculptures de la National Gallery of Art de Washington-

Les édicules Guimard

2 Mar

Au cours de la construction du Metro parisien , un concours est organisé pour choisir l’architecte qui réalisera les édicules d’accès au métropolitain. Les résultats du concours n’étant pas satisfaisant,  le président de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris, Adrien Bénard, va alors penser à faire appel à un architecte Art Nouveau en vogue à l’époque, Hector Guimard. Les édicules que ce dernier va réalisé vont devenir particulièrement célèbre et un véritable symbole du métro, typique du paysage parisien. Il réalisera 141 accès, mais ses édicules vont peu à peu perdre de leur popularité et certains seront parfois démolis ou remplacés et il faudra attendre un arrêté de mai 78 pour que soit protégé l’ensemble des édicules Guimard encore en place. Hector Guimard avait conçu dans ses plans deux types d’édicules :

– Un modèle couvert d’une marquise en verre, dont les cotés pouvaient être ouverts ou fermés. aujourd’hui  le seul édicules de station rescapé de ce style est celui de la station Abbesses  situé sur la ligne 12.

-Edicule de la station Abbesses-

-Édicule de la station Abbesses-

– un modèle avec un toit en verre en double pente inversé, Fermés sur les cotés, comme on peut encore en voir un à la station Porte Dauphine ou ouverts comme a l’accès place sainte opportune de la station Châtelet. ils gagneront auprès des parisiens le surnom de » libellules ».

-Édicule de la station Porte-Dauphine-

-Édicule de la station Porte-Dauphine-

-Édicule de la station Châtelet, accès place Sainte-Opportune-

-Édicule de la station Châtelet, accès place Sainte-Opportune-

il subsiste encore 83 édicules souvent réduit a de simples entourages.

-Édicule de la station Picpus-

-Édicule de la station Picpus-

Dès l’origine, certaines n’ont qu’un entourage à balustrades en fonte, mais de nombreuse stations se sont vus retirés leur enseigne « Métropolitain » ou leurs lampes au fil du temps . On peut penser notamment a la station Nation initialement couverte d’un verrière a double pente inversée est fermé sur les coté elle n’est maintenant constitué que d’une simple balustrade.

-Édicule de la station Nation vers 1900-

-Édicule de la station Nation vers 1900-

Hector Guimard

2 Mar
Entrée du Castel Béranger

Entrée du Castel Béranger

Hector Guimard, est un architecte, décorateur et designer français  qui imposa le style Art Nouveau  dans l’architecture parisienne au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle. Très inspiré par le travail du chef de file du mouvement Art Nouveau, Victor Horta,  il innove néanmoins à la fin  du XIXeme siècle  en réalisant un certains nombre de constructions comme la maison Coilliot, ou le Castel Henriette. Mais sa réalisation la plus emblématique de cette période demeure le Castel Béranger, qui témoigne de ses innovations, jouant de formes incurvées, de courbes, de structures asymétriques qu’il mêle avec fantaisie.  Un style nouveau qui l’amènera à être chargé de la réalisation des entrées du Métropolitain, Lors de la création des premières lignes du métro en 1899/1900.